Cohésion

Le pétrole nous a tellement facilité la vie que nous avons moins besoin des autres pour survivre. Nous avons du coup perdu notre esprit de cohésion. Nous vivons majoritairement centrés sur nous-même, repliés sur nous-même ou sur notre noyau familial. Ce manque d'entraide, cette solitude ressentie, peut mener à la dépression. Le pétrole qui nous permet de vivre de façon tellement plus confortable qu'auparavant aurait dû nous rendre heureux, or le nombre de personnes malheureuses reste faramineux.

Il est temps de retrouver notre esprit de cohésion.

Commençons pour celà par cesser de nous déchirer. Suite à ce qui a été décrit dans le chapitre précédent par exemple, certains peuvent croire encore à l'Union Européenne, croire qu'elle peut encore retrouver la raison. Bien que l'Europe impose dans les faits la dictature des gros lobbies industriels. Certains peuvent avoir encore l'espoir de voir imposer, via ces mêmes méthodes dictatoriales, des lois préservant les ressources terrestres vitales pour l'humanité. Même si nous sommes en droit de nous demander quels lobbies avec suffisamment de moyens financiers pourraient surpasser les lobbies des industriels.

Alors c'est certain, l'envie peut être forte de vouloir imposer par la force les lois que nous croyons justes, par la dictature de hiérarchies autoritaires, quitte à avoir recours à la violence pour qu'elles soient appliquées. De fait, bon nombre de personnes n'ont pas le temps, ou trop la flemme, de réfléchir sur chaque sujet impactant leur vie et celle des autres. Du coup elles laissent les hiérarchies décider à leur place. C'est ce que nous pouvons appeler des "suiveurs". Alors autant mettre une dictature en place pour diriger tout ce monde là, pourrions nous dire. Pire, certains penseront qu'il y a trop de gens incompétents, qui ne sont pas suffisamment intelligents pour décider de ce qui est bon ou pas pour chacun et pour l'ensemble de la population. Alors qu'en réalité, avec du temps, chacun en est capable. D'où l'existence de hiérarchies en place depuis l'éternité. Celà s'appelle aussi l'infantilisation. Adieu la responsabilisation. L'infantilisation règne. Mais les exemples dans l'histoire ne manquent pas pour démontrer l'échec des méthodes autoritaires. Les dictatures, de gauche comme de droite, n'ont fait que générer des milliers de morts et des milliers de torturés qui ne s'en relèvent jamais, sans pour autant que la justice règne ensuite ni que le niveau de vie devienne acceptable pour tous. Les dictatures n'ont jamais rien résolu, au contraire, elles n'ont fait qu'empirer les situations, en laissant des cicatrices atroces qui ne se referment jamais vraiment.

L'escalade de la violence ne mène qu'au gouffre.

De plus, qui peut prétendre être assez instruit et assez au courant de tout, en ayant une connaissance suffisante de l'immensité et de la diversité du territoire qu'il dirige, pour garantir qu'il fera toujours des choix justes et bons ? Il est impossible pour un être humain d'avoir toute la science sur la totalité des sujets, ni toute la connaissance des particularités diverses d'un immense territoire qu'il n'a pas le temps de parcourir lui même. De fait, une dictature mène systématiquement à un moment ou un autre à de mauvais choix, à des décisions injustes. De plus, ces êtres humains à la tête de grands pouvoirs restent des humains, qui peuvent être corruptibles. Et les lobbies industriels ne sont jamais très loin derrière pour tenter leurs chances de les acheter. Sans compter que plus la superficie et la taille de la population dirigées par une hiérarchie est grande, plus les modes de fonctionnement sont lents et laborieux à mettre en place, et prennent parfois des années avant d'être décidés et actés, rendant ce système totalement inefficace. La réactivité est quasi nulle.

Enfin, quand les changements de mode de vie sont subis, comme dans le cas d'une dictature, plus ou moins forte selon le degré de "punition", celà n'engendre que la révolte à l'intérieur de ceux qui les subissent sans avoir été convaincus auparavant. Pour faire "régner" la loi, les révoltés sont rabroués, voire enfermés, et dans le pire des cas torturés et tués. Les exemples de dictatures mises en place soi disant pour le "bien commun" et qui au final ont fait des millions de torturés et tués ne manquent pas dans l'histoire.

Le seul moyen efficace de changer des modes de vie est la pédagogie. Echanger, communiquer, discuter, pour petit à petit mener toute la population à comprendre et à être convaincue de la nécessité d'adopter ces changements d'habitudes qui ont désormais du sens à leurs yeux. Responsabiliser chacun, laisser chacun se faire son propre avis.

Sans en arriver à de réelles dictatures, certains peuvent vouloir imposer ce qu'ils croient juste via des dictatures plus "soft" comme l'Union Européenne.

Mais après le constat fait dans le chapitre précédent, après les résultats observés sur les dernières décennies de cette politique de l'Union Européenne, nous pouvons comprendre que certains n'y croient plus. Nous pouvons comprendre qu'aux yeux de certains l'urgence est de sortir de l'Union Européenne, de sortir de l'emprise et de la dictature des lobbies industriels, pour sauver un maximum de vies de la famine dans un avenir proche.

Nous avons le droit ne pas être d'accord entre nous sur les solutions à mettre en oeuvre. Nous avons le droit de ne pas être d'accord entre nous sur le fait de rester ou non dans l'Union Européenne. En revanche, c'est important de rester en cohésion. Nous avons besoin de rester unis pour nous en sortir. Alors même si nous ne sommes pas d'accord entre nous, restons en contact, et communiquons entre nous avec calme et respect.

Si malgré les tentatives de communication, certaines personnes ne font que générer de la haine autour d'elles, alors malheureusement il n'y a pas d'autre solution : il est alors vital de les éviter et de couper toute communication avec elles. A moins d'avoir les épaules suffisamment solides pour rester calme et ne pas se laisser embarquer par l'escalade de la violence que ces personnes génèrent. Rares sont les personnes assez solides pour rester calmes et continuer à communiquer avec de telles personnes. Si nous nous sentons trop fragiles, c'est une question de survie d'éviter ce genre de personnes.

Enfin, il n'y a pas que l'entourage qui peut devenir violent et générer de la haine. Les media peuvent générer de la haine via leurs écrits ou leurs reportages. Trop de réseaux sociaux génèrent de la haine de par leur contenu. Les élus et politiciens de tous bords peuvent générer de la haine via leur comportement agressif et violent envers leurs opposants, donnant en spectacle leurs facettes les plus misérables et déplorables, criant et se crachant à la figure les pires insultes.

Sachons reconnaître la misère humaine lorsqu'elle s'affiche en grand public. Soyons adultes, et refusons de regarder, d'écouter ou de lire, de tels comportements, de telles paroles, de tels actes, qui ne génèrent que de la haine qui déteint sur nous, et qui sont majoritairement responsables de l'escalade de la violence.

Trop de media et de politiciens génèrent la haine responsable de l'escalade de la violence

Nombre de media, de réseaux sociaux, et de politiciens ne montrent pas l'exemple.

Ces hiérarchies en place ne créent que des luttes pour les places du pouvoir, chacun se débattant pour conserver son petit siège d'élu. Nous assistons en continu à des combats publics d'une rare violence verbale entre personnalités politiques de tous bords, incapables de communiquer entre elles avec calme et respect pour trouver des accords communs. Leur seul objectif est d'être élu aux prochaines élections, peu importe les dégâts collatéraux. Une vraie cour d'école. On ne peut pas dire qu'elles montrent le bon exemple.

Cette violence est relayée et encouragée par la majorité des media, dont la tonalité des contenus diffusés est de plus en plus violente.

Ces querelles publiques incessantes des politiciens ou des media ne font que déteindre sur la population qui reproduit ces scènes de violences à l'image de ceux qui dirigent le pays, la haine se répand partout, allant jusqu'à briser des amitiés et des liens familiaux.

Pourtant, celà ne vaut pas le coup de se déchirer pour des batailles de gamins qui se battent tous pour être le chef. Et qui une fois chef, ne font pas mieux que les autres. Celà n'en vaut vraiment pas la peine.

Ne nous laissons pas avoir. Ayons, à l'inverse de ceux qui veulent nous diriger, un comportement adulte en restant calme, en prenant du recul. Et pour celà, c'est de notre responsabilité que de ne pas lire ni regarder des contenus qui génèrent en nous de la haine. A la lecture ou au visionnage d'une vidéo, si nous sentons la haine monter en nous, ayons ce réflexe adulte d'arrêter immédiatement la lecture et de ne plus consulter le media qui diffuse ces générateurs de haine.

N'importe quel sujet peut être abordé et expliqué calmement, sans générer de haine. C'est aux media et aux politiciens d'adopter ce comportement adulte, en restant calme, en communiquant posément. Les media et les politiciens ont la responsabilité de montrer le bon exemple.

Sachons faire le tri. Concentrons nous sur les media et les politiciens qui génèrent de l'espoir sans générer aucune haine par ailleurs.

Rester unis pour agir collectivement

Nous avons besoin de cohésion. Nous avons besoin de rester unis à la base si nous voulons nous en sortir.

Ne nous laissons pas avoir par l'exemple désastreux que nous montrent les candidats aux élections ou les journalistes par leur comportement haineux et agressif. Sachons être plus exemplaires qu'eux, nous valons mieux qu'eux. Quand certains de nos proches notamment votent différemment de nous, sachons rester calme et prenons le temps de communiquer calmement avec eux. Ne serait ce que pour comprendre ce qui les a amené à voter X ou Y.

Car en effet, le principal problème provient du fait que nous votons pour une personne, et non pour chaque loi. Aucun programme de candidat ne contient tous les points, et uniquement les points, pour lesquels une personne souhaiterait voter. Du coup, nous n'avons d'autre choix que de voter pour un programme qui contient le maximum de points qui nous paraissent prioritaires, ou pour le programme contenant le point qui est prioritaire à nos yeux. A défaut de pouvoir voter pour chaque loi, nous essayons de voter pour le programme le moins pire à nos yeux.

Certains votent donc pour le programme qui contient le point le plus prioritaire à leurs yeux. Indépendamment de la personne qui représente ce programme.

C'est peut-être un tord. Cette façon de voter peut être risquée. Notamment lorsque la personne qui représente ce programme affiche clairement en public et dans les media un comportement agressif et violent. Les candidats qui gueulent le plus en public sont les pires et les plus dangereux.

Dans ce cas, il est sans doute plus raisonnable de voter pour la personnalité d'un candidat, peu importe à la limite le contenu de son programme. L'essentiel est que le candidat sache rester calme et posé, sachant prendre du recul, qui sait faire preuve de respect vis à vis de personnes ayant un avis différent de lui, assurant une veille continue afin d'être informé au maximum, montrant une oreille attentive et une ouverture d'esprit, prenant le temps de la réflexion avant d'agir, sachant garder un cap sur le long terme.

Néanmoins restons méfiants. Car l'apparence ne fait pas tout. Nous trouvons ces tempéraments violents souvent aux extrêmes, gauche comme droite. Mais aussi "au milieu". Certains candidats savent de plus très bien cacher, derrière une apparence calme et posée, leur personnalité odieuse ou sans colonne vertébrale, telles de simples marionnettes retournant leur veste tous les quatre matins en fonction du plus offrant. Il suffit d'évoquer la façon dictatoriale dont a été gérée la crise du covid dans de nombreux pays. Sous la pression des gros lobbies pharmaceutiques, mêmes des élus issus du soi-disant "Centre" ont imposé la vaccination et un pass vaccinal, alors que ces vaccins élaborés à la va-vite sans aucun recul sur les effets de long terme étaient dangereux pour la santé en plus d'être inefficaces. Ces vaccins étant inefficaces, les vaccinés et détenteurs de pass vaccinaux reprenaient leur vie d'avant et continuaient de circuler librement et de diffuser le covid, tuant les personnes les plus fragiles, pour beaucoup sans se poser de questions car totalement infantilisés : ils obéissaient "sagement" sans réfléchir. La plupart malheureusement n'ont pas eu d'autre choix que de subir la vaccination pour avoir le droit de continuer d'exercer leur métier. Pendant qu'encouragés par le président du pays, certains dénonçaient allègrement et montraient du doigt les non-vaccinés qui, eux, faisaient attention à rester au maximum chez eux pour ne pas diffuser le covid. Les dictatures peuvent prendre plusieurs formes et peuvent provenir de n'importe quel parti du spectre politique. Soyons méfiants. Restons vigilants. Ouvrons les yeux.

Du reste, il est connu que tout programme de candidat n'est qu'un écran de fumée : il contient uniquement les résultats des sondages fait en amont afin de connaître ce que veut entendre la majorité de la population, dans le seul but d'être élu. Une fois élu, le dirigeant fait ensuite comme bon lui semble. Les exemples ne manquent pas d'élus qui agissent à l'opposé de leur programme initial.

Nous sommes impuissants face au fait que tout programme de candidat n'est conçu que dans l'unique but d'être élu, impuissants face au fait qu'une fois élus les dirigeants agissent comme ils veulent ensuite. Alors vraiment, inutile de se déchirer entre nous pour ça. Celà ne vaut vraiment pas le coup de nous brouiller et de nous haïr au sujet d'un système électoral aussi inutile.

Prenons l'exemple du déchirement entre ceux qui croient encore à l'Europe, et ceux qui n'y croient plus. Certains, initialement, avaient cru à l'Union Européenne : ils auraient souhaité l'unité de l'Europe, et même du monde, avec cette idéal que des mêmes lois justes et morales soient appliquées sur un immense territoire, le plus large possible. Malheureusement, à la vue de ce qui a été décrit dans le chapitre précédent, ces personnes qui avaient cru en l'Union Européenne constatent amèrement les effets délétères de mettre trop de pouvoir dans seulement quelques paires de mains. Ces personnes constatent avec désolation que ce sont le libre échange et les intérêts des gros industriels qui priment sur le bien être de l'humanité en massacrant les ressources terrestres vitales pour l'avenir. Ces personnes ouvrent les yeux aujourd'hui, et constatent que l'Union Européenne est en réalité un système totalitaire à l'image de ces empires passés qui ont imposé leur dictature, qui impose ses lois dans l'unique intérêt de quelques personnes à la tête de grosses industries, qui se contrefichent de l'avenir des générations futures, dont leurs propres enfants. A leurs yeux aujourd'hui, l'Union Européenne est une dictature qui fait plus de dégâts que de bien.

Ces personnes aujourd'hui ne croient plus en l'Union Européenne. A la vue de ce qui a été décrit dans le chapitre précédent, pouvons nous les blâmer de ne plus y croire ?

C'est ainsi que ces personnes en viennent à voter pour la sortie de l'Union Européenne. Parce que l'urgence à leurs yeux, la priorité pour sauver un maximum de vies dans les décennies à venir, c'est de relocaliser la production de l'alimentation, avec le moins de mécanisation possible. Or l'Union Européenne empêche cette relocalisation, l'empêche de se mettre en place, parce qu'elle promeut le libre échange et la compétition qui empêchent les agriculteurs locaux de survivre à une telle concurrence. Si un pays n'a pas suffisamment d'agriculteurs et ne s'est pas organisé suffisamment tôt pour produire de façon autonome une alimentation la moins mécanisée possible pour nourrir sa population, le jour où il n'y aura plus de pétrole importé en Europe, ce sera la famine.

De plus, le libre échange de ces produits entre les quatre coins du monde continuent de dégager toujours plus de CO2 dans l'atmosphère, générant toujours plus de tempêtes, d'inondations, d'incendies et de sécheresses qui diminueront toujours plus les rendements agricoles. C'est aussi autant de pétrole gaspillé et gâché dans ces transports entre pays situés à l'opposé l'un de l'autre sur la planète, c'est autant de pétrole en moins, alors que les stocks se vident, qui aurait pu être utilisé pour diminuer le chaos à venir : ce pétrole serait plus utile pour fabriquer des machines agricoles électriques, des véhicules de transport électriques, du matériel de santé, entretenir le réseau ferroviaire... tout ce qui pourrait contribuer à sauver plus de vies dans les décennies à venir.

Enfin, l'Union Européenne nous pousse sans arrêt à la surconsommation, nous pousse à consommer toujours plus, c'est une de ses priorités, nous poussant à notre perte. Elle investit par exemple des millions dans la 5G et l'Intelligence Artificielle, encourageant ainsi la population à consommer toujours plus de bande passante et à racheter toujours plus de téléphones qui soient compatibles avec la 5G ou la 6G. Chaque renouvellement de smartphone ou d'ordinateur, c'est autant de stock de pétrole en moins pour préparer l'avenir. Un smartphone, un ordinateur, la 5G, l'IA ne nous nourriront pas. Contrairement à un petit tracteur fonctionnant avec du biogaz généré localement par les déchets de l'exploitation par exemple, qui pourra nourrir un certain nombre de personnes. A la place, ces mêmes millions investis dans la réorganisation d'une agriculture locale et diversifiée sur l'ensemble du territoire, la moins dépendante possible du pétrole, permettraient de sauver des milliers de vies à l'avenir.

Sans compter la lourdeur et la lenteur de ce système administratif gigantesque, d'une complexité démesurée, incapable de prendre rapidement des décisions et d'être réactif. Plus nous attendons pour relocaliser la production d'alimentation en la rendant la moins dépendante possible des machines, plus le chaos et la désorganisation seront importants, plus le nombre de morts dans les décennies à venir sera important. Le temps que tous les pays se mettent d'accord, il sera trop tard.

Que vaut il mieux ? Donner la priorité à d'autres points dans les programmes des différents candidats, en continuant d'avoir de moins en moins de moyens localement pour nourrir et loger une liste sans cesse grandissante de personnes qui se retrouvent à la rue, en continuant la destruction des ressources, des forêts et du climat qui tue l'espèce humaine à petit feu ? Ou bien relocaliser au maximum la production de nourriture et de produits essentiels de manière responsable, afin d'être capable de nourrir et loger au moins un minimum de personnes, c'est à dire sauver plus de vies à l'avenir ? Les deux options ont des conséquences terribles et dommageables, mais laquelle des deux en présente le moins ?

Sur un navire en train de sombrer, faut il en priorité s'occuper d'autres points que de combler les voies d'eau en repêchant notamment ceux qui sont tombés à l'eau, ou bien s'attaquer en priorité à réparer les voies d'eau pour sauver un maximum de vies ? Une fois qu'un navire a coulé, il ne sauve plus personne.

C'est pour sauver un maximum de vies que ces personnes votent pour la sortie de l'Union Européenne. Parce qu'à leurs yeux ce point est prioritaire par rapport à tous les autres pour sauver un maximum de vies. Nous ne pouvons blâmer des personnes dont le seul souhait est de sauver le plus de vies possible. Parce qu'à leurs yeux la priorité est de réparer ce que nous pouvons du navire qui est en train de couler et sur lequel nous sommes, pour sauver un maximum de vies.

Nous avons le droit de ne pas être d'accord avec eux. En revanche, nous ne pouvons leur en vouloir vu les résultats de ce qu'a donné l'Union Européenne sur les dernières décennies. Ne coupons pas les liens avec nos proches pour des désaccords de votes. Surtout quand nous savons que les dirigeants une fois élus font comme bon leur semble, un bulletin de vote a tellement peu d'impact.

Seulement voilà, chacun choisit de voter selon ce qui lui parait le plus judicieux : voter soit en priorité pour un point d'un programme, soit en priorité pour une personnalité. Et personne ne peut savoir comment une autre personne a décidé de son choix de vote sans l'avoir interrogée au préalable. Alors évitons les jugements hâtifs. La pire des réactions est de couper net la communication en refusant de savoir. Celà ne génère que de la haine, et participe à l'escalade de la violence.

Nous pouvons ne pas être d'accord entre nous sur les moyens et les priorités pour sauver un maximum de vies, à ce moment là nous en discutons et nous échangeons calmement entre nous, ce qui permet à chacun de réfléchir et d'évoluer sur ce qui lui parait le plus logique et judicieux pour sauver un maximum de vies. En revanche, nous rejeter entre nous parce qu'un raisonnement ou un autre nous parait absurde ne génère qu'une escalade de la haine et de la violence. Alors que nous souhaitons tous sauver un maximum de vies.

Réagir violemment et en coupant les ponts ne fait qu'empirer la situation. Ne participons pas à l'escalade de la violence en générant de la haine.

Ne faisons pas de raccourcis rapides sur le système de valeurs des gens uniquement à partir de leur choix de vote. Le choix d'un bulletin dans une urne ne constitue pas du tout l'unique référentiel de classement des gens ayant un système de valeurs "acceptable" ou non. Soyons ouverts et à l'écoute, acceptons de communiquer avec calme et respect, ne serait ce que pour vérifier la véracité d'hypothèses faites en prenant des raccourcis remplis de préjugés tout faits.

Restons calme et à l'écoute, acceptons que d'autres pensent différemment en continuant malgré tout à les respecter et les apprécier. Qui ne se trompe jamais ? Qui ne change jamais d'avis ? Couper la communication ou générer de la haine avec un ton ou un comportement agressif ne fait qu'empêcher encore plus chacun de changer d'avis, braquant et confortant chacun sur ses positions. La haine ne génère que de la haine, haïr quelqu'un ne fait que déclencher la haine chez l'autre. A l'inverse, se respecter mutuellement c'est laisser la liberté à chacun de changer d'avis.

Seules les habitudes de vie d'une personne sont révélatrices de son système de valeurs

Seul le mode de vie quotidien d'une personne, dont ce qu'elle achète et ce qu'elle n'achète pas, reflète le système de valeurs de cette personne.

Aujourd'hui c'est l'argent qui dirige le monde, ce que nous achetons et ce que nous refusons d'acheter sont les seuls votes efficaces.

C'est ridicule et pitoyable d'être fier de son vote X ou Y si nous continuons de prendre l'avion pour quelques jours de tourisme et de loisirs, si nous nous déplaçons dans de grosses voitures de type SUV et continuons de faire de longs trajets en voiture pour nos vacances ou nos loisirs, si nous ne regardons pas si l'alimentation que nous achetons provient ou pas de l'autre bout de la planète et si elle n'est pas produite avec des pesticides, si nous mangeons beaucoup de viande, si nous ne changeons pas notre chaudière fioul ou gaz par une pompe à chaleur alors que nous en avons les moyens, si nous continuons d'acheter des smartphones, des ordinateurs, des écrans, des vêtements, des meubles, de l'électroménager dont nous n'avons pas vraiment besoin.

Combien se comportent au jour le jour en totale contradiction avec leur bulletin de vote ?

Pire encore, voter pour se déculpabiliser, et continuer de vivre de façon démesurée en ayant la conscience tranquille car nous avons délégué la responsabilité à d'autres de gérer les conséquences désastreuses de notre mode de vie. Se déculpabiliser avec un bulletin de vote sans rien changer à son mode de vie, c'est comme se déculpabiliser en achetant des crédits carbone tout en continuant de polluer avec son entreprise.

Le seul moyen de nous déculpabiliser est d'adopter un mode de vie mesuré. Il n'y en a pas d'autre. C'est en faisant un effort sur notre mode de vie, et non pas en déchargeant toute la responsabilité sur d'autres, en demandant à d'autres via un bulletin de vote, de s'occuper de régler les inégalités en faisant en sorte que le niveau de vie de toute la population sur Terre rejoigne notre mode de vie démesurée. Du reste, c'est une aberration que de souhaiter que de plus en plus de monde pollue et sape les ressources indispensables à la survie de l'espèce humaine sur cette planète. Si nous voulons régler les inégalités, c'est notre propre mode de vie démesuré que nous devons ramener à un mode de vie modéré. Il est là le réel acte de courage, le réel acte représentatif du systèmes de valeurs d'une personne. Alors avant de clamer fièrement notre choix de vote et de dénoncer pitoyablement les choix de vote des autres, montrons d'abord l'exemple nous mêmes en adoptant un mode de vie mesuré.

Bien plus important que le choix du bulletin de vote à déposer dans une urne, nos habitudes de vie sont déterminantes, ont beaucoup plus de poids et d'impact.

Si nous devions voter pour des lois, et non pour des personnes :

La liste peut être encore longue à compléter.

Si un candidat mettait tout ça dans son programme, combien voteraient pour lui aujourd'hui ?

Seuls ces votes pour ou contre des lois seraient réellement représentatifs du système de valeur de chacun.

La majorité des gens n'ont malheureusement pas le temps, ou bien ont la flemme de se pencher sur ce qui est bon ou pas pour eux, pour chacun et pour l'ensemble de la population. Comme il est facile alors de dire ensuite, quand tout va mal, "ce n'est pas ma faute, c'est l'Etat qui est incompétent". Certes l'Etat n'aide pas. Certes, nous n'avons pas d'autre choix aujourd'hui que de subir la dictature des hiérarchies actuellement en place, sans quoi nous devons payer des amendes ou finir en prison. Mais que faisons nous dans notre quotidien pour améliorer la situation ? Nous sommes des consommateurs. Ce que nous consommons, ou ne consommons pas, à un énorme impact. Prenons nous l'initiative de moins consommer ?

Nous observons une haine chaque jour grandissante de ces gros industriels, uniquement parce qu'ils sont trop riches, s'engraissant en prenant de trop grosses marges, mais pourquoi alors continuons nous à acheter leurs produits et leurs services ? Si nous les haïssons parce que nous désapprouvons leurs pratiques parfois inhumaines vis à vis de leurs employés, qu'attendons nous pour cesser d'acheter leurs produits en se rabattant sur ceux de petites entreprises locales et plus vertueuses ? Qu'attendons nous pour cesser d'acheter une alimentation bourrée de pesticides ou issues d'élevages industriels ? Cessons d'acheter de l'alimentation produite avec des pesticides, les agriculteurs arrêteront alors d'acheter des pesticides et convertiront leur façon de produire, les producteurs de phytosanitaires tomberont alors.

Qu'attendons nous pour cesser d'acheter une multitude de produits dont nous n'avons pas vraiment besoin dans les grandes surfaces ou en ligne sur les grands sites marchands ? Qu'attendons nous pour cesser d'acheter des ordinateurs et smartphones non réparables qu'il faut changer au bout de quelques années seulement, en se rabattant sur des ordinateurs et smartphones dont nous pouvons changer les pièces défectueuses ? Qu'attendons nous pour cesser de nous connecter avec un compte sur nos navigateurs, sur des sites diffusant des vidéos, sur des réseaux sociaux, recevant de ce fait un torrent de publicités ciblées qui vient envahir nos vies privées et qui nous pousse à consommer toujours plus ? Qu'attendons nous pour installer des bloqueurs de publicités sur nos navigateurs, pour cesser de regarder la télévision, pour passer nos téléphones en mode "liste blanche", pour coller des étiquettes "Pas de publicité" sur nos boites aux lettres ? Qu'attendons nous pour cesser de consommer du pétrole pour des déplacements ne concernant que des loisirs ? Certes, le pétrole est tellement utile partout qu'il sera forcément consommé jusqu'à la dernière goutte des stocks existant sous terre. Néanmoins en ne le gaspillant pas pour des futilités, y a t il l'espoir qu'il soit utilisé plus judicieusement pour préparer à faire face à l'avenir qui nous attend.

Il est temps de regarder nos propres contradictions et de balayer devant nos portes avant d'accuser uniquement ceux qui sont à la tête du monde et qui ne montrent pas le bon exemple. Souhaitons nous rester infantilisés par ces hiérarchies toute notre vie ?

Certes tous ces changements d'habitudes représentent de gros chantiers dans nos vies. Chaque changement d'habitude prend du temps à mettre en place. Néanmoins avons nous commencé à changer l'une d'entre elles ? Avons nous enclenché un changement de comportement pour au moins l'une de ces habitudes de vie ? Le vrai courage il est là. Et non pas dans le choix d'un bulletin de vote dans une urne.

Au moins pouvons nous nous responsabiliser. Montrer l'exemple.

Déçu par les hiérarchies de tous temps, nous pourrions presque en venir à ça : le monde n'irait il pas mieux sans hiérarchies en place ? Forçant chacun à se responsabiliser. Avec uniquement des forces de l'ordre nécessaires pour défendre la population en cas de faits avérés de vols ou d'agressions. Car nous aurons beau communiquer et diffuser un maximum d'informations pour que chacun se responsabilise, il existera toujours quelques personnes partout sur cette planète ayant des intentions néfastes et malveillantes, et qui se laissent être dominées par la haine et la violence. Nul besoin d'une hiérarchie, et de sa multitude de contrôleurs payés pour vérifier que les lois imposées sont bien respectées et qui seraient plus utiles dans la production locale de ressources essentielles pour vivre. Ce n'est qu'en cessant d'acheter les produits d'industriels néfastes que ces derniers tomberont, et non pas en espérant qu'une hiérarchie corruptible le leur impose. Car les gros industriels ont tout l'argent nécessaire pour acheter les têtes de ces hiérarchies ou pour payer des lobbies pour les avoir à l'usure.

Pour changer ces habitudes de consommation, seule la pédagogie est efficace, c'est à dire une large diffusion de l'information, en communiquant avec calme et respect. Jusqu'au point de basculement de la population.