Acheter simplement l'essentiel pour vivre
"Quand on a de quoi se nourrir et s'abriter, pourquoi courir après l'argent et le pouvoir ?" Sapiens - Une brève histoire de l'Humanité - Yuval Noah Harari
Chaque produit que nous achetons, quel qu'il soit, a nécessité du pétrole, du gaz ou du charbon pour être créé, ne serait ce que pour créer les machines nécessaires pour sa création, => a donc consommé une partie des stocks de ces énergies qui s'épuisent, => a consommé une partie des stocks des mines qui se vident elles aussi petit à petit, => a généré des gaz à effets de serre qui génèrent à leur tour des sécheresses et des tempêtes qui dévastent les récoltes mondiales
La transformation des ressources, renouvelables et non renouvelables, pour fabriquer des produits génère de la pollution. Cette pollution dégrade les ressources que nous utilisons :
- Dérèglement climatique
- Erosion de la biodiversité
- Surpeche
- Pesticides
- Polluants dans les nappes phréatiques
- ...
Chaque achat contribue à ce désastre.
Les voitures, surtout les grosses de la taille des SUV.
Les smartphones, les ordinateurs, l'électroménager, les vêtements, les meubles, les croquettes pour chiens et chats...
Tout.
Derrière chaque produit que nous achetons il y a des personnes qui mettent leur santé en danger dans les mines, les rivières et les nappes phréatiques sont polluées par les résidus miniers, des gaz à effets de serre sont rejetés dans l'atmosphère lors de la production et lors du transport de cet objet.
Alors la moindre des choses est de nous poser au moins la question si cet objet est réellement essentiel dans notre vie. Avant n'importe quel achat, c'est important de nous demander si ça en vaut vraiment la peine. Si ça vaut autant de dégâts générés.
Certes, le produit est déjà construit et a déjà fait des dégâts. Mais plus nous achetons, plus les producteurs de ces produits en construisent d'autres, sans fin, puisque ça leur rapporte de l'argent. Le seul moyen d'y mettre fin, est de cesser de consommer autant. En priorisant nos achats, en se concentrant uniquement sur ceux qui sont essentiels pour survivre.
En n'achetant que l'essentiel pour vivre, ça fait du bien aux ressources terrestres, mais aussi à notre portefeuille. C'est autant d'économies réalisées, que nous pouvons consacrer à une alimentation plus saine et des produits essentiels fabriqués le plus proche possible de chez nous.
Le réel statut social de réussite
Le seul et unique "symbole de réussite" d'une personne est le fait qu'elle soit heureuse, qu'elle ressente une cohérence intérieure, parce qu'elle vit de façon responsable vis à vis de sa santé et de celle de la planète sans laquelle elle ne peut survivre.
Le seul symbole de statut social valable est celui de vivre de façon mesurée.
Une vie est réussie lorsque nous ressentons du bonheur. Pour ressentir le bonheur, celà nécessite l'absence de conflits intérieurs. Si nous obtenons des tas d'objets et de services au détriment des autres et des ressources terrestres nécessaires à notre propre survie, nous ressentons des conflits intérieurs. Nous ne pouvons être heureux si ce que nous avons choisi d'acheter a généré le malheur d'autres personnes. Nous ne pouvons être sereins si ce que avons choisi d'acheter a contribué à détruire les ressources essentielles à notre avenir.
Acheter une multitude d'objets produits à l'autre bout du monde par des êtres humains exploités qui détruisent leur santé dans les mines, dont l'extraction minière pollue les nappes phréatiques sans lesquelles nous ne pourrions boire d'eau potable, dont la fabrication émet autant de CO2 dans l'atmosphère, augmentant le nombre de tempêtes et de sécheresses, et dégageant autant de particules toxiques qui détruisent nos poumons et notre santé à petit feu, ne peut générer en nous le sentiment d'avoir réussi sa vie. S'afficher en possession de tant d'objets pas vraiment essentiels, uniquement avec l'espoir d'épater les autres et afficher un soi-disant "statut social" de quelqu'un qui a réussi parce qu'il a pu s'acheter toutes ces choses, c'est se leurrer.
De fait, nous sommes de plus en plus nombreux à ne plus se laisser berner par ce genre d'affichage grotesque et démesuré, qui ne nous inspire plus que de la pitié et du dégoût.
Au point que lorsque nous croisons un SUV par exemple, ou quand un conducteur nous colle derrière de trop près de façon dangereuse alors que nous roulons au maximum de la vitesse autorisée nous nous apercevons qu'il s'agit souvent comme par hasard d'un gros SUV bien tapant, nous n'éprouvons que du dégoût pour ces personnes qui n'ont pas encore ouvert les yeux et qui se permettent en plus de mettre en danger la vie des autres en ne respectant pas les distances de sécurité. Un conducteur de Porsche bruyante ou de moto pétaradante qui empêche tout le monde de dormir la nuit ou de profiter simplement du calme d'une journée ne génère pas moins de mépris et de pitié. Ces personnes se sentent malheureusement tellement mal dans leur vie qu'elles croient qu'acheter des objets inutiles et hors de prix va effacer ce mal être, et continuent d'acheter toujours plus malgré le constat que chaque nouvel objet acquis ne les rend toujours pas heureux.
Ne rentrons pas dans ce cercle vicieux identique à celui de n'importe quelle autre drogue qui ne nous satisfait jamais et qui ne nous fait que ressentir le manque un peu plus à chaque fois.
Plus nous possédons de choses, plus nous sommes râleurs et insatisfaits. De fait, preuve par le constat, les conducteurs de SUV sont souvent énervés, des râleurs bougons jamais contents tellement ils sont mal dans leur peau. Plus nous possédons de choses, moins nous avons de temps pour l'humain. Car nous passons plus de temps à réparer et gérer ces biens matériels que de profiter de nos proches. Plus nous avons de maisons, d'objets, de voitures, d'électroménager.... plus il y a d'entretien à faire, il y a sans arrêt des objets en panne, des formalités administratives à gérer.... C'est autant de temps en moins pour passer des moments de valeur avec nos proches. Or c'est ça justement qui a le plus de valeur dans la vie : passer des moments avec nos proches, en étant réellement présent avec eux.
La seule façon d'être heureux est de vivre de façon mesurée, en ressentant chaque jour le bonheur et la chance de pouvoir se nourrir sainement, d'avoir un toit pour s'abriter, et d'être entouré de ses proches.
Consommons moins. Passons nous surtout des objets dont nous n'avons pas vraiment besoin.
Achetons moins. Moins de smartphones, moins d'ordinateurs, moins d'écrans, moins de numérique en tout genre. Moins de vêtements. Moins de meubles. Moins d'électroménager. Moins de jouets. ... Moins de tout.
Achetons uniquement des produits réellement essentiels pour vivre. Si nous achetons, choisissons un produit qui soit fabriqué le plus proche possible de chez nous => moins de CO2 dégagé par le pétrole utilisé pour les transports => moins de pétrole gaspillé alors que les stocks se vident
Arrêtons d'acheter des produits toxiques et cancérigènes : tous les parfums, les laques, les déodorants, quasiment tous les produits cosmétiques dont le maquillage, les vernis à ongles, les gels douches,... même certains dentifrices contiennent des microbilles qui nous empoisonnent à petit feu. Les peintures, les produit nettoyants en tout genre, les aérosols... ne valent pas mieux.
Arrêtons le tabac qui nous tue.
Arrêtons d'acheter des produits gadgets inutiles : feux d'artifice, jouets en pagaille, chaussures qui clignotent... Achetons moins de motos et mobylettes bruyantes, de tondeuses à gazon encore plus bruyantes, bannissons les souffleurs de feuilles qui démolissent les oreilles.
Investissons dans la qualité, plutôt que de devoir racheter indéfiniment une quantité d'objets qui tombent en panne trop rapidement ou dont la durée de vie est lamentable. Combien d'objets jetons nous très peu de temps après leur achat parce qu'ils sont de mauvaise qualité ? Electroménager, vêtements, jouets...
Conservons notre smartphone et notre ordinateur le plus longtemps possible. Pour celà, choisissons des modèles dont nous pouvons changer les pièces afin de les faire durer. Comme les Fairphones pour les smartphones, et les Framework pour les ordinateurs.
Choisissons des vêtements de qualité qui durent, conçus avec des matériaux sains : laine, lin, chanvre. Arrêtons d'acheter des vêtements en polyesther ou en "poly - quelque chose", issus du pétrole, qui ne durent pas et qui contribuent à la pollution en microplastiques de la planète.
Si nous devons vraiment acheter une voiture, choisissons une petite voiture, électrique si possible. Et surtout pas un SUV, même électrique, qui pèse des tonnes et constitue de ce fait un désastre écologique encore pire qu'une petite voiture thermique.
Ne cédons pas non plus à la surmédication. La consommation de médicaments est démesurée, nous faisons trop confiance aveuglément aux prescriptions des médecins, alors que bon nombre de médicaments font plus de dégâts dans nos corps que de bien, via les effets secondaires parfois réellement dangereux. Les médecins sont des êtres humains. Comme tout être humain, ils peuvent faire des erreurs, se tromper. Surtout lorsqu'ils n'ont pas le temps de faire de la veille, et qu'ils laissent les gros laboratoires pharmaceutiques avides de pomper toujours plus le gouffre de la sécurité sociale dicter leur conduite. Restons vigilants. Au lieu de croire qu'il existera toujours un médicament pour n'importe quelle maladie qui nous tombera dessus, prenons notre santé en main en amont, en choisissant une alimentation saine, et pratiquant une activité physique régulière, en dormant suffisamment.
Il est temps d'amorcer ce virage et d'adopter un mode de vie plus mesuré.
Ce n'est pas la flotte de grosses voitures, ni les kilos de vêtements dans lesquels nous ne pouvons pratiquer aucun métier manuel, qui nous permettront de nous nourrir à l'avenir. Ni non plus la surpopulation de chiens et de chats dont la majorité sont des créations de l'homme par sélection génétique qui ne savent plus se nourrir par eux mêmes dans la nature. A l'inverse, tous ces excès non essentiels à la survie continuent de dégager toujours plus de gaz à effet de serre, générant toujours plus de sécheresses, d'inondations, d'incendies et de tempêtes, qui diminuent toujours plus les rendements agricoles déjà actuellement touchés. Nous aurons l'air fin quand d'ici quelques décennies nous crèverons de faim avec nos voitures laissées à l'abandon sur le bord des routes parce qu'il n'y a plus une goutte de pétrole importée en Europe, avec tous ces vêtements futiles inutiles qui restent au fond des placards, avec tous ces objets qui ne fonctionneront plus et qui ne pourront plus être réparés...
Nous continuons actuellement de consommer avec frénésie jusqu'à la dernière goutte toutes les ressources essentielles pour notre survie sans nous assurer de son renouvellement. Si nous continuons ainsi, une fois les stocks épuisés et disparus, nous n'aurons plus qu'à mourir de famine, de températures insoutenables, de maladies, de sécheresses, d'inondations,... Quelle image que cette scène vers laquelle nous courons tout droit, illustrant la soi disant supériorité de l'intelligence humaine par rapport aux animaux qui ne savent pas anticiper les conséquences d'une consommation démesurée des ressources vitales pour la survie de l'espèce.
« Nous sommes en train de vivre la sixième extinction de masse, provoquée essentiellement par nous-mêmes… » Yann Arthus Bertrand - Nature
Tout ce que les êtres humains ont toujours cru être l'image d'un statut social élevé n'est en réalité que l'image de la décadence et de l'irresponsable bêtise de ceux qui détruisent leurs propres ressources de survie.
Quand nous croisons des propriétaires de grosses voitures clinquantes, portant des vêtements et des accessoires excentriques, intoxiquant les autres avec des parfums suffoquant et cancérigènes, nous ne pouvons ressentir que de la pitié pour ces personnes tellement en manque d'estime d'elles-mêmes et qui n'ont rien trouvé d'autre pour se sentir exister. Nous n'avons en tout cas aucune envie de fréquenter ces personnes au comportement démesuré et irresponsable pour l'avenir de l'espèce humaine.
A l'inverse, lorsque nous croisons des personnes ayant visiblement un mode de vie mesuré, par les vêtements sobres et pratiques qu'elles portent, par le fait qu'elles se déplacent à vélo ou dans une petite voiture, et plus encore par leur comportement et leur attitude qui démontrent qu'elles ont du coeur et qu'elles vivent heureuses en cohérence avec leur environnement, nous les admirons, nous avons envie de leur ressembler, de suivre leur exemple, nous avons envie de les rencontrer et de les connaître.
La majorité de la population humaine est devenue pitoyable par son comportement quotidien, surtout dans les pays occidentaux.
Adoptons un mode de vie mesuré. Devenons des personnes fières de nous-mêmes.
Affichons nous avec le seul statut social qui soit réellement un symbole de réussite : une vie mesurée.
Valorisons, favorisons, exerçons les métiers essentiels à la vie
Valorisons et donnons la priorité aux métiers qui nous permettent de vivre, sans lesquels l'espèce humaine ne survit pas. C'est à dire tous les métiers qui nous permettent de nous nourrir et de nous loger. Les agriculteurs, les maraichers, les charpentiers, les couvreurs,.... tous ceux qui produisent notre alimentation et qui rénovent nos logements.
Valorisons ces métiers à la fois dans nos discours, quand nous parlons de ces métiers. Valorisons ces métiers en acceptant aussi de les rémunérer à leur juste valeur.
Exerçons ces métiers. Choisissons d'exercer un métier dans l'un de ces domaines vitaux :
- Alimentation saine
- Rénovation et isolation de bâtiments
- Moyens de locomotion les moins polluants possible : vélos et petits véhicules électriques
L'effort quotidien dans une activité qui a du sens à nos yeux rend heureux. Choisissons une activité quotidienne qui ait du sens pour nous.
De toute façon, à l'avenir, ce seront les seuls métiers qui subsisteront.
Vivre localement
Utilisons le moins possible la voiture. Ne l'utilisons que lorsque nous en avons réellement besoin pour vivre : pour faire les courses lorsque nous habitons à la campagne par exemple.
Cessons définitivement de prendre l'avion.
Vivons localement la majorité du temps.
Depuis notre enfance, nous avons passé la majorité de nos vies enfermés du matin au soir dans des salles de classe, puis dans des bureaux pour la majorité d'entre nous. Ces journées totalement déséquilibrées, nous forçant à la sédentarité désastreuse pour notre santé, imposées sur plusieurs décennies de nos courtes vies, devraient être un motif suffisant pour que nous savourions la moindre marche à l'extérieur et que nous ressentions un véritable bonheur intérieur de pouvoir enfin utiliser nos jambes et la totalité de notre corps qui n'est pas fait pour rester assis et enfermé 8h par jour.
Cessons de prendre la voiture pour partir loin en vacances, pour nos loisirs, pour des évènements sportifs ou culturels. Choisissons de nous déplacer uniquement pour des compétitions sportives locales, des évènements culturels locaux, proches de chez nous.
Si vraiment nous souhaitons nous déplacer loin, prenons le train.
Il n'y a de toute façon pas assez d'une vie pour découvrir chaque recoin de la planète. Il n'y a souvent même pas assez d'une vie pour découvrir chaque recoin du pays que nous habitons. Alors si vraiment nous souhaitons découvrir de nouvelles contrées, commençons par là. En prenant le train. Avec le train, nous pouvons découvrir des régions de notre pays que nous ne connaissons pas encore et qui peuvent nous surprendre, bien plus en tout cas que toutes ces grosses villes quasiment toutes identiques quelles que soient leur localisation sur le globe tant la mondialisation a uniformisé nos modes de vie.
Gardons en tête que même le train constitue une énorme dépense énergétique. Un TGV qui traverse la France par exemple, est équivalent environ à la consommation en électricité d'une famille pour se loger et se chauffer pendant un an.
Reste la question de voir nos proches, aujourd'hui éclatés aux quatre coins d'un pays ou du monde. Aujourd'hui c'est souvent le travail d'une personne qui détermine son lieu de vie, qui peut être très éloigné des personnes qui comptent pour elle. Pourquoi, alors que le pétrole est sensé faciliter notre vie, avons nous donné la priorité au boulot qui nous sépare souvent de ceux que nous aimons ? Lorsqu'il n'y aura plus de pétrole, nous ne pourrons de toute façon plus nous déplacer aussi loin. Nous devrons alors choisir à temps le lieu de vie où nous souhaitons rester. En choisissant idéalement un lieu commun avec un maximum de nos proches, afin de pouvoir continuer à les voir à vélo ou à pied. Retrouver et voir plus souvent nos proches, ceux qui comptent pour nous, rend heureux, redonne confiance, redonne du courage. Nous retrouvons notre esprit de cohésion et d'entraide.
Nous vivons plus heureux lorsque nous créons des vraies relations solides avec des personnes qui habitent proches de nous, en pratiquant des activités locales, en nous déplaçant localement sur de petites distances. Restons et vivons majoritairement autour de chez nous.
L'île où les hommes oublient de mourir
The island where people forget to die
Velo et transports en commun en ville
Utilisons nos voitures le moins possible, surtout en ville.
Au moins en ville, tout peut se faire à vélo, ou en transports en commun. De plus, un cycliste tombe moins souvent malade et travaille mieux. Parce que le sport génère une meilleure santé que la sédentarité en voiture.
En ville, déplaçons nous à vélo ou avec les transports en commun. Pour faire nos courses, ajoutons un panier ou une remorque à l'arrière de nos vélos.
A la campagne en revanche, tant qu'il n'y a pas de réseau de pistes cyclables, tant que les voitures frôlent les cyclistes à 80 à l'heure, c'est trop dangereux. Les cyclistes risquent trop leur peau. Et tant que l'agriculture ne sera pas redevenue majoritairement locale, avec de nombreux points de vente dans les campagnes pour pouvoir s'y rendre à vélo avec un panier ou une remorque à l'arrière pour embarquer des provisions, nous n'avons d'autre choix pour l'instant que de prendre la voiture pour faire nos courses.
En revanche, le jour où il n'y aura plus de pétrole, nous pourrons pédaler sur les départementales en étant majoritaires par rapport aux rares véhicules électriques qui circuleront, et... nous ne respirerons plus de gaz d'échappement si nocifs pour notre santé. Il y aura aussi un autre effet bénéfique merveilleux : nous retrouverons le calme. Aujourd'hui, il est devenu quasi impossible de trouver un endroit calme sur cette planète où nous n'entendons pas le boucan généré par les voitures, les avions, les camions, les motos. Nous avons transformé le monde en un enfer bruyant, en plus d'être nocif pour notre santé et qui contribue au stress.
La fin du pétrole aura au moins cet effet positif de retrouver le calme et un air plus pur à respirer.