Vivre en cohérence
Deux scénarios possibles peuvent se produire à l'avenir :
- Le chaos : certains mourront de famine, certains se massacreront entre eux pour voler de quoi se nourrir, les guerres engendreront des maladies
- La majorité de la population pivote à temps pour s'organiser suffisamment en amont pour produire le plus localement, et avec le moins de machines possible, de quoi nourrir tout le monde et limiter les dégâts
Si un certain seuil de la population est atteint, en étant convaincu, changeant de ce fait ses habitudes pour un mode de vie plus mesuré, alors le reste de la population suivra d'un coup. En effet, la majorité des gens sont des "suiveurs", car ils n'ont pas le temps, ou bien pas le courage, de se pencher sur la question de l'avenir pérenne des êtres humains si nous continuons de vivre de façon démesurée.
Comme tous les animaux, accumuler et être paresseux est un réflexe incrusté en nous, car ce réflexe a été un facteur de survie pendant des millénaires.
En revanche, à l'inverse des animaux, nous avons la chance de pouvoir penser et de pouvoir résister à ces instincts primaires.
Contrairement à des animaux qui continuent de se reproduire de façon démesurée sans réfléchir en dévastant les ressources indispensables à leur survie jusqu'à l'extinction de l'espèce, nous, humains, avons la chance de pouvoir réfléchir et d'anticiper les conséquences qui nous attendent si nous continuons de détruire notre environnement et les ressources terrestres sans lesquelles nous n'existerions pas.
Nous valons mieux que des animaux. Nous avons la capacité de réguler nos instincts d'animaux, pour la survie de l'espèce. Cessons nos habitudes dévastatrices pour la survie de l'espèce humaine.
Dans un monde idéal, lorsque la majorité de la population est convaincue et agit déjà dans le bon sens, il n'y a alors plus besoin de hiérarchie pour imposer et contrôler quoi que ce soit. En revanche, la condition pour que ce soit durable : continuer de communiquer, en restant calme. Liberté d'expression, en diffusant un maximum d'informations, pour que les décisions locales soient prises en toute connaissance de cause. Et encore une fois, rien ne remplace la communication en face à face : communiquons avec nos voisins et ceux qui habitent dans notre entourage en allant les voir. Le jour où nous ne serons plus en mesure de maintenir le réseau Internet, nous serons bien obligés de communiquer uniquement avec les personnes que nous serons capables d'aller voir à distance de marche ou de vélo. Bien sûr, comme partout, il y aura toujours, même à un niveau local, quelques personnes pour agir à l'opposé de ce qui ferait le plus de bien à la majorité de la population. Il est nécessaire alors d'en discuter et d'échanger avec ces personnes, en restant calme. Et si malgré ces tentatives de discussions, il s'avère que ces personnes portent atteinte à d'autres, c'est là que les forces de l'ordre interviennent.
En attendant, à défaut de pouvoir s'extraire des hiérarchies en place, nous pouvons au moins commencer à changer nos habitudes de vie. A nous responsabiliser. En adoptant concrètement un mode de vie plus mesuré.
Et en communiquant calmement avec les autres. C'est par la compréhension et l'envie de chacun de modifier ses habitudes de vie, qu'un pourcentage croissant de la population changera petit à petit ses habitudes de vie. Jusqu'au moment où un certain pourcentage de la population ayant adopté un mode de vie mesuré sera atteint et qui fera basculer d'un coup tout le reste de la population vers ce nouveau mode de vie.
Une fois que nous avons compris l'importance et l'impact de nos habitudes de vie quotidiennes, il en découle tout un tas d'actions spontanées que nous avons envie de faire, tout un tas de changements d'habitudes quotidiennes que nous avons envie d'adopter.
A commencer par consommer moins.
Acheter moins de produits et de services, en se concentrant uniquement sur l'essentiel pour vivre.
Nos habitudes de vie sont déterminantes et ont beaucoup plus de poids que n'importe quel bulletin de vote.
Une fois que nous avons démarré et enclenché ces changements de mode de vie, nous ressentons une cohérence intérieure qui fait du bien, nous sentons que nous sommes sur la bonne voie, nous sommes fiers d'afficher ce statut social de vertu que nous avons choisie en décidant d'améliorer chaque jour nos habitudes pour tendre vers un mode de vie chaque jour plus mesuré.
L'action, le fait d'agir en modifiant nos habitudes, fait aussi disparaitre la peur et l'angoisse.
Les actions en cohérence avec l'environnement et les ressources terrestres, dont nous dépendons pour survivre, rendent heureux.
Avec tous les bénéfices suivants :
- Paix et stabilité
- Actions collectives utiles
- Emplois pérennes
- Utilité sociale de chacun, qui nous rend fiers
Agissons chacun en commençant par adopter un mode de vie plus mesuré. Jusqu'à ce que le pourcentage nécessaire de la population ayant choisi un mode de vie mesuré soit atteint pour que tout le reste de la population suivre d'un coup en bloc.
Il n'y a que l'action pour calmer la peur et l'anxiété.
Vivre en temps de paix est une chance. Faisons en sorte d'y rester.